Le sujet : Antonio Maria Benavides vient de mourir et sa veuve, Bernarda Alba, décrète, pour la maisonnée, un deuil de huit années, tel que cela se faisait autrefois dans les bonnes familles.
Cependant, c'est aussi le moment que choisit Pépé le Romano pour demander la main d'Augustias, la fille aînée, la seule qui soit riche, parce qu'issue d'un premier mari fortuné.
Mais dans cette famille sur laquelle la main de fer de Bernarda Alba pèse sans concession, l'esprit des cinq filles s'échauffe.
Nous sommes en été, c'est l'heure de la moisson et les pulsions de la vie viennent secouer portes et fenêtres derrière lesquelles ces filles tapies dans l'ombre se tiennent en éveil.
Toute la "furia" espagnole dans une violence contenue.
Federico García Lorca nous décrit, de façon critique, la situation de la femme en Andalousie en 1934. Est-elle tellement différente de ce qui se vit aujourd'hui ? Il nous dit aussi que de s'accrocher désespérément à un traditionnalisme radical conduit droit à l'étouffement. Qui a des oreilles pour entendre...
Représentation par la troupe des Trois Coups de Grâces le dimanche 30 janvier à 15 heures au Moulin de Blanchardeau.