Le tourisme est la deuxième activité économique du territoire.
La Communauté de Communes en est parfaitement consciente. D’ailleurs, sa commission tourisme travaille depuis de nombreuses années autour de la promotion touristique, en partenariat notamment avec les deux offices. Aussi, quand la Fédération Départementale des Offices de Tourisme et Syndicats d’initiative a proposé un accompagnement à la mise en place d’un Schéma Local de Développement Touristique, la collectivité a répondu présente.
Une convention a donc aussitôt été signée avec les deux Offices de tourisme du territoire pour mener à bien ce projet financé par la
Caisse des Dépôts et Consignations. Un groupe de pilotage composé de 14 volontaires non élus actifs et assidus a également été constitué à l’issue d’un appel à candidature organisée lors d’une réunion publique, en décembre dernier. Pour respecter le cahier des charges contraignant, ce comité de pilotage a prévu un calendrier de réunions hebdomadaires très serré qui permettra de soumettre des propositions précises dès la rentrée de septembre 2010, avec un plan de financement. Un état des lieux a donc été dressé le 15 janvier dernier et un diagnostic a été soumis à l’ensemble des partenaires pour validation le 30 mars. Enfin, le 30 avril, les enjeux et axes stratégiques ont été définis pour préparer le plan d’action et les fiches correspondantes actuellement en cours d’élaboration.
« Il s’agit pour nous de travailler sur une adhésion progressive de la part des élus et des citoyens en saisissant toutes les opportunités pour leur présenter les fruits de notre travail. » déclare Michel Gourdain, membre du comité de pilotage. Une restitution publique a d’ailleurs eu lieu, en mai, à l’Hermine, en présence de citoyens et d’élus. « Un gros effort de communication est nécessaire et nous invitons d’ailleurs toutes les personnes qui le souhaiteraient à venir assister au Conseil Communautaire du 6 juillet prochain pour une présentation de notre travail qui a d’ores et déjà été validé par les Offices de Tourisme », ajoute le porte parole du groupe.
Il est vrai que le diagnostic réalisé ne manque pas d’intérêt. Il se décline en plusieurs points fondamentaux qui permettent d’envisager l’avenir du territoire en matière de développement touristique.
Chaque année, 6 800 nuitées sont consommées sur le territoire. La consommation moyenne d’une nuitée étant de 32 à 33 Euros contre 26 Euros pour la moyenne départementale, l’activité économique émanant du développement touristique sur le territoire est donc de 15 à 20 millions d’Euros par an. L’offre touristique locale pose pourtant problème. Cette offre existe mais ne parvient pas à se vendre, en comparaison avec l’offre départementale. On assiste donc à une perte d’identité du territoire qui s’exprime par exemple en pourcentage à des locations de gîtes qui atteignent 12 points au niveau départemental, 15 points sur la bande littorale et péniblement 9 points sur le territoire de la Communauté de Communes. Selon les chiffres de Côtes d’Armor Développement sur la consommation touristique constante, le territoire de la Communauté de Communes est en perte de vitesse sur les trois dernières années avec une baisse de 6%. Des solutions doivent donc être trouvées pour revenir dans le marché et faire face à ce qui ne doit pas être une fatalité. En effet, à offre égale, le tourisme devrait apporter 4,5% d’emplois alors que notre territoire n’en représente que 3% liés au tourisme. Il s’agit d’optimiser l’offre locale avant que la situation ne se dégrade vraiment.
Se différencier et se faire connaître, tel est l’objectif de l’axe stratégique proposé par le comité de pilotage du schéma local : Face à l’isolement du territoire qui a incontestablement forgé son caractère identitaire fort, presque insulaire, l’idée est de transformer cette particularité en véritable atout, en positionnant le territoire comme un lieu préservé. Au-delà, la clef du succès passera évidemment par la mutualisation et la mise en place de réseaux.
« Territoire breton d’excellence en matière de tourisme maîtrisé et partagé, dédié à une clientèle en quête de bien être et de ressourcements et cherchant à mettre en en valeurs ses spécificités », voilà l’image que le territoire de la communauté de communes se propose désormais de défendre.